Protection de l’environnement
Dijon protège ses insectes pollinisateurs
Les insectes pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans nos écosystèmes. C’est 80 % des plantes à fleurs de la planète, soit plus de 200 000 espèces végétales, qui dépendent des abeilles pour leur pollinisation. Près de 40% de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux) dépend de l’action fécondatrice des abeilles et autres pollinisateurs.
Les abeilles sont le 1er indicateur de qualité de l’environnement.
La ville, refuge pour les abeilles
Dans les zones de grande culture, l’emploi massif de pesticides puissants détruit la faune pollinisatrice. Les taux de mortalité des abeilles en témoignent : en moyenne 300 000 colonies disparaissent tous les ans depuis 1995 en France.
L’espace urbain est donc devenu un refuge pour les abeilles. En ville, la biodiversité est souvent plus grande. Une multiplicité de fleurs très diverses investit les balcons et les jardins tout au long de l’année et on n’emploie plus aucun pesticide dans les espaces verts municipaux.
En plaçant des ruches dans la cité, la ville de Dijon sensibilise les habitants à la sauvegarde des abeilles, qui constitue un enjeu environnemental et économique fondamental. 76 ruches sont implantées sur 11 sites différents à Dijon et ses alentours : au parc de la Colombière, au parc des Carrières Bacquin ou encore à la Vapeur.
La ville de Dijon fait partie des dix villes à avoir obtenu la plus grande distinction « démarche exemplaire », caractérisée par les trois abeilles sur le logo. Ce label a pour objectif de valoriser les politiques locales en matière de protection des pollinisateurs. Il est accordé pour deux ans. Il incite à la poursuite d’une stratégie municipale cohérente en faveur des abeilles, des pollinisateurs sauvages et de l’environnement ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de vie de citoyens.
Dijon s’engage pour une gestion plus douce du végétal
La protection de la biodiversité passe aussi par une meilleure gestion du végétal. C’est pourquoi, en quelques années, la ville de Dijon a appris à se passer de produits phytosanitaires.
Zéro phytosanitaire, mission réussie !
Plus aucun pesticide ni herbicide sur les espaces verts de Dijon… Ce n’est pas un vœu pieux, c’est depuis 2016 une réalité. Cela a commencé en 2009, quand les communes de la métropole ont signé une charte « zéro phyto ». Elles se sont alors engagées à cesser progressivement d’utiliser des produits phytosanitaires tels que les herbicides, les pesticides.
Dijon rempli ses objectifs « zéro phytosanitaires ». Son service des espaces verts et le service de la voirie de Dijon métropole ne pulvérisent plus aucun produit chimique dans les parcs, jardins et platebandes. Le service des espaces verts utilisent donc désormais des méthodes plus douces pour nos parcs : des mélanges d’eau et de savon noir ou des coccinelles pour se débarrasser des larves de pucerons.
Le retour en grâce des « plantes adventices » et autres herbes folles
Au pied des arbres, les pissenlits et autres trèfles ne sont plus considérés comme des « mauvaises herbes ». Les agents des espaces verts préfèrent le terme de « plantes adventices », du latin « qui advient ». Il désigne tout végétal qui pousse par ensemencement naturel.
Autrefois éradiquées, ces plantes reviennent en grâce. Une étude de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) confirme leur impact positif sur l’écosystème. Le retour d’insectes pollinisateurs, par exemple, a pu être observé.
Pour préserver ces « plantes adventices », la municipalité ne désherbe plus systématiquement. Lorsque c’est nécessaire, les agents des espaces verts privilégient le désherbage thermique ou mécanique (utilisation de la chaleur ou arrachage).
La gestion différenciée des espaces verts
Dans les parcs dijonnais, les tontes se font en fonction du cycle biologique des végétaux ou de la nature des lieux. À Dijon, il existe cinq niveaux d’intervention de tonte, allant de « nature domestiquée » à « nature affranchie ». Des panonceaux installés à l’entrée de chaque parc, square et jardin permettent aux habitants de savoir quel type d’entretien est pratiqué.
Grâce notamment à cette « gestion différenciée », la nature reconquiert doucement l’espace, recréant un urbanisme plus contrasté et multipliant les îlots de biodiversité. Ainsi, dans une prairie urbaine, les experts du Jardin de l’Arquebuse peuvent recenser 200 à 300 espèces d’insectes différentes !
Un éclairage public plus économe en énergie
Depuis le déploiement du projet OnDijon en 2018, plus de 20 000 points lumineux ont été remplacés par des LEDs. D’ici à 2030, la métropole rénovera 34 000 points lumineux supplémentaires avec à la clé, une réduction de la consommation de 70% !
Deux fois moins énergivores que des lampes traditionnelles dites « à décharge », l’éclairage LED offre un meilleur rendu des couleurs la nuit et permet une modulation de l’intensité.
Les voies routières peuvent accepter une baisse du niveau de luminosité jusqu’à 80%, alors que l’on maintient un niveau un peu plus important aux intersections. De même, on peut garder une certaine intensité à des endroits et à des heures où circulent les piétons.
Baisses d’intensité lumineuse en milieu de nuit
Pour baisser la consommation électrique, chacun des mâts d’éclairage a été équipé d’un boîtier. Il permet de le contrôler à distance, à partir d’un simple ordinateur portable. Cet équipement permet de pratiquer des baisses d’intensité lumineuse en milieu de nuit avec précision.
Ainsi, à Dijon ou à Quetigny, la puissance du flux lumineux est réduite à 70% entre 22h et 5h. À Sennecey-lès-Dijon, l’éclairage est coupé de minuit à 5h.
Depuis 2014, la rocade Est n’est plus éclairée la nuit. Elle s’est alignée sur la Lino, qui ne comporte pas d’éclairages (hormis sur les ronds-points et dans le tunnel). La mesure est sans danger pour la sécurité routière (plusieurs études constatent même une baisse des accidents). L’extinction des éclairages publics sur les rocades génère de substantielles économies d’énergies et limite la pollution lumineuse. Ce sont également 2 000 points lumineux le long du couloir du tram qui ont été changé.
Sans nuire à la tranquillité publique, ni à la sécurité routière, l’abaissement du niveau de luminosité des lampadaires, imperceptible à l’œil nu, est par ailleurs favorable à la préservation de la biodiversité grâce à la faune nocturne et à l’observation du ciel.
Suivi de la qualité de l’air au quotidien
Le réseau Atmo Bourgogne-Franche-Comté * assure un suivi de la qualité de l’air à Dijon. Les équipes de Atmo Bourgogne-Franche-Comté sont chargées :
- de surveiller la qualité de l’air, grâce à 5 stations fixes réparties dans la ville
- d’affiner les connaissances en matière de pollution atmosphérique, en faisant notamment des relevés de composants polluants
- de mener des campagnes de sensibilisation auprès des habitants
- d’informer le public sur la qualité de l’air et d’alerter les autorités en cas de pics de pollution
Plus d’information sur atmo-bfc.org/cotedor/dijon
* association territoriale pour la mesure, l’observation, la surveillance et la formation dans le domaine de l’air