Dijon, mère poule pour ses animaux

Depuis 2020, l’équipe municipale compte une délégation d’élus dédiés à la protection animale. Un choix politique fort souhaité par le maire François Rebsamen, qui se traduit par une multitude d’actions menées en faveur des animaux, de leurs propriétaires et de tous ceux qui apprécient leur présence.

Des hommes au service des animaux

Les soigneurs animaliers

Chèvres et soigneurs au parc de la Colombière à dijon
Les soigneurs au parc de la Colombière à Dijon

Avec ses 126 parcs et jardins et 400 hectares de combes, Dijon représente un refuge immense pour la biodiversité. Parmi eux quatre parcs hébergent des animaux : des oiseaux, canards, moutons, chèvres, paons… au parc de la Colombière, au fort de la Motte Giron, au parc de la Toison d’Or et au parc des Argentières.

Les animaux hébergés dans les parcs dijonnais sont choyés par les agents municipaux qui veillent à leur équilibre alimentaire. Les animaux bénéficient d’un régime adapté à leur besoin. Même si cela part d’une bonne intention, leur donner du pain est nocif pour leur santé. Les moutons par exemple le tolèrent très mal, tout comme les épluchures de légumes qui commencent à fermenter. Il est possible de créer le contact avec les animaux sans pour autant les nourrir.

Ne pas nourrir les animaux des parcs !

Des boîtes à pain ont été mises à disposition aux parcs de la Colombière et des Argentières
pour déposer vos surplus de pain rassis.
Ils sont ensuite distribués aux canards, seuls animaux qui le digèrent.

La police municipale formée aux problématiques animales

Trois agents de la police municipale ont reçu une formation spécifique aux animaux. Des aptitudes d’autant plus utiles que la législation évolue et que les interventions des forces de l’ordre sont de plus en plus variées. Ils sont par exemple sollicités sur des cas de maltraitance ou sur des missions de médiation lorsque la ville est saisie pour des nuisances dues aux bruits. Lors de cette formation, ils ont aussi appris les gestes pour faire face à des animaux qui peuvent s’avérer agressifs et des propriétaires qu’il faut parfois sensibiliser aux questions de souffrance animale.

Un engagement contre les abandons

La SPA des Cailloux assure une mission de service public de fourrière animale, confiée par la ville. Elle prend en charge les animaux abandonnés, errants recueillis sur la voie publique ou ceux de personnes empêchées parce qu’elles sont hospitalisées par exemple. Des éducateurs canins interviennent bénévolement auprès des adoptants pour mieux les préparer et les accompagner dans cette étape d’accueil d’un animal au sein du foyer.

Cette structure a aussi la particularité d’avoir pris un engagement fort en termes de respect de l’animal : elle ne pratique pas l’euthanasie libératoire, c’est-à-dire qu’elle se refuse à mettre à mort des animaux sous prétexte qu’ils ont été abandonnés ou non-réclamés par leur maître dans le délai des huit jours prescrit par la loi. Une position respectueuse de la vie des bêtes que la ville et la métropole soutiennent et encouragent, notamment au travers de la rénovation du centre et d’une subvention de fonctionnement annuelle.

Pour rappel, l’abandon est un acte de maltraitance puni par la loi, passible de 2 ans de prison et de 15 000 € d’amende.

Une attention particulière pour les chats errants

La ville de Dijon accompagne plusieurs associations qui veillent au bien-être des chats et qui agissent pour réguler leur nombre. Car leur prolifération est une menace pour la biodiversité, pour les oiseaux en particulier. Les associations, comme le Chat libre dijonnais créée il y a 43 ans, nourrissent les chats, les soignent, les stérilisent, les identifient.

Un abri pour chats a été installé parc Jeanne Barret, selon le souhait de plusieurs associations et habitants. Il permet de mieux prendre soin des chats errants du quartier tout en facilitant leur nourrissage et le suivi des petits félins.

Des espaces aménagés pour les chiens

Espace ludique pour chiens aménagé au parc de la Toison d’Or à Dijon
Espace ludique pour chiens aménagé au parc de la Toison d’Or. Le caniludiparc permet aux chiens de gambader en toute liberté sur une surface de 1 000 m², avec la présence d’un parcours agility.

Tous les parcs de la ville sont accessibles aux chiens, à condition qu’ils soient tenus en laisse pour ne pas perturber la vie sauvage et les promeneurs. En revanche, ils peuvent se dépenser librement dans l’un des 13 enclos à chiens de la ville ou dans le caniludiparc, espace aménagé par la ville au parc de la Toison d’Or, propice aux exercices d’apprentissage et à l’agility. Une initiative appréciée par les membres de l’association dijonnaise la Grande famille du chien.

Et pour garantir un espace propre et agréable à tous, 144 totems canins équipés de sacs à déjection sont mis à disposition des propriétaires dans tous les quartiers de la ville. Plus de 120 000 sacs sont ainsi distribués chaque année.

Une carte « J’ai un animal qui m’attend à la maison »

Carte "Jai un animal qui m'attend à la maison" dans les pattes d'un chat.

Parce qu’on n’est jamais à l’abri d’un accident ou d’un empêchement, la ville propose aux propriétaires d’animaux de glisser dans leur portefeuille une petite carte mentionnant des personnes de confiance à joindre.

En cas de soucis, elle permet donc d’alerter un contact afin qu’il ou elle prenne soin de vos petits compagnons.

Carte disponible dans tous les lieux d’accueil de la ville, chez les vétérinaires et toiletteurs

Un petit guide du chien heureux en ville

Ce « petit guide du chien heureux » recense les information pratiques et les règles de bonne conduite à adopter.

Chacun doit donc être responsable de son animal de compagnie afin que la ville soit agréable à vivre pour tous. La ville met à votre disposition tous les moyens adéquats pour bien vivre en ville avec votre compagnon.

Ces animaux qui nous rendent service

Dans le milieu naturel comme urbain, les animaux ont toute leur place. Ils participent au fonctionnement d’un écosystème dont les rouages nous sont parfois invisibles. À Dijon, la municipalité encourage les relations entre humains et animaux pour rendre la vie et la ville plus agréable à tous.

L’éco-pâturage

L’éco-pâturage est une méthode alternative d’entretien des espaces verts que la ville a mis en place depuis une dizaine d’année.

Chèvres et moutons broutent sur cinq sites : au fort de la Motte Giron, au parc de la Colombière, au terrain des Verriers, à la combe persil et à la combe à la Serpent. « La chèvre Alpine est très efficace. C’est une débroussailleuse qui mange les ronces, le lierre, les orties et surtout les herbes en hauteur, contrairement au mouton Sufolk qui lui broute uniquement au ras du sol. Ce sont deux animaux complémentaires, c’est pour cela que le choix s’est porté sur ces deux espèces » explique Emmanuel, l’un des trois agents de la ville qui s’occupe des animaux dijonnais.

À travers leurs actions, ces animaux limitent la production de déchets verts puisqu’ils les mangent. Ils participent à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engins mécaniques, gourmands en énergie.

Les insectes pollinisateurs

Hôtel à  insectes dans le quartier Heudelet à Dijon
Hôtel à insectes dans le quartier Heudelet

De nombreux hôtels à insectes sont installés dans toute la ville, comme rue Castelnau dans le quartier des Grésilles. Ces nids abritent des centaines d’espèces qui y trouvent refuge en hiver et dans lesquels elles pondent leurs larves en été. Au sein de l’éco-quartier Heudelet, un hôtel à insectes inédit en France a vu le jour sur la façade de l’immeuble la Bourdonnerie (ci-dessus en image). Un vaste équipement de 60 m2 composé de 61 casiers destinés à accueillir les insectes pollinisateurs comme les abeilles sauvages, les papillons ou les coléoptères.

Les insectes pollinisateurs, essentiels pour nos écosystèmes

Apparus il y a plus de 80 millions d’années, les insectes pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans nos écosystèmes. 80 % des plantes à fleurs de la planète, soit plus de 200 000 espèces végétales, dépendent des abeilles pour leur pollinisation. Près de 40% de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux) dépend de l’action fécondatrice des abeilles et autres pollinisateurs.

Le rôle primordial des abeilles pour la biodiversité et donc … pour l’Homme

Les abeilles sont le 1er indicateur de qualité de l’environnement.

Afin de parfaire vos connaissances sur cette « super butineuse », retrouvez ci-après des fiches pédagogiques et des tutos ludiques pour mieux la connaître et la protéger .

Les villes devenues refuges pour les abeilles

Dans les zones de grande culture, l’emploi massif de pesticides puissants détruit la faune pollinisatrice. Les taux de mortalité des abeilles en témoignent: en moyenne 300 000 colonies disparaissent tous les ans depuis 1995 en France. L’espace urbain est devenu un refuge pour les abeilles. En ville, la biodiversité est souvent plus grande. Une multiplicité de fleurs très diverses investissent les balcons et les jardins tout au long de l’année et on emploie, dans le cas de Dijon, plus aucun pesticide.

Rucher au parc de la Colombière à Dijon avec une apicultrice au travail
Rucher au parc de la Colombière à Dijon

Une centaine de ruches sont implantées dans des parcs publics (la Colombière, la Combe à la Serpent, les Carrières Bacquin…). On les trouve aussi en pleine ville à la médiathèque Champollion ou à la Vapeur.

La ville de Dijon a confié la gestion de ses ruches à un collectif d’apiculteurs (associations et professionnels). La ville et Dijon métropole participent au programme « Abeille, sentinelle de l’environnement » porté par l’Union Nationale de l’Apiculture Française.

Depuis 2017, Dijon est signataire de la déclaration des villes européennes pour la protection des abeilles et participe à la création d’un réseau européen des villes amies des abeilles.

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