Octobre 2024
Après la ferveur des JOP et l’esprit de tolérance qui a irrigué toute la France, le Président de la République a réaffirmé son mépris à l’endroit de millions de Français-es. L’espoir d’une rupture avec le macronisme et du rejet du RN et de ses idées nauséabondes s’est effondré avec la nomination de Michel Barnier, après des semaines de simulacre. Le Président a tourné le dos à la logique des institutions en refusant de nommer la coalition du Nouveau Front Populaire arrivée en tête malgré sa volonté de construire des compromis, texte par texte, à l’Assemblée Nationale. Préférant mettre l’extrême-droite en arbitre des décisions, l’avenir vers une société de la redistribution des richesses pour offrir plus de services de santé, d’éducation, de justice, de tranquillité et adapter nos territoires au changement climatique s’assombrit. Cette crise démocratique risque de retentir sur les communes qui jouent pourtant un rôle primordial dans l’accompagnement des habitant-es pour vivre mieux.
Septembre 2024
L’espoir suscité par le Nouveau Front Populaire s’est transformé en victoire le 7 juillet pour les trois circonscriptions dijonnaises. Notre groupe se félicite de l’élection Catherine Hervieu, désormais députée de la deuxième circonscription de Côte-d’Or. Élue à la ville de Dijon et à la métropole depuis 23 ans, elle a été une cheville ouvrière, avec les élu·es écologistes, de la transformation écologique de la ville. Elle a aussi noué un lien de confiance avec les habitants durant toutes ces années. Cette proximité va évidemment perdurer avec sa nouvelle fonction. Conforment à la loi sur le non-cumul des mandats, Catherine Hervieu quitte sa fonction de conseillère municipale, tout en étant à nos côtés. Frédéric Faverjon, Vice-président à l’eau et à l’assainissement sous le mandat précédent et actuellement membre du Conseil de Développement, prend le relai au sein du groupe écologiste et citoyen·nes, pour continuer la tâche : construire avec les habitants une ville nature et solidaire.
Juillet – Août 2024
Malgré l’urgence climatique et sociale, l’écologie n’a pas été au centre des débats des élections européennes par calcul politicien. Le résultat fût glaçant : l’extrême droite sort de cette élection largement en tête en France. À l’heure où nous écrivons, le choc de la dissolution de l’Assemblée Nationale combiné aux scores de l’extrême-droite constitue une énorme alerte pour l’égalité des droits humains, les libertés, la démocratie sous ses multiples formes (sociale, représentative, directe…), le déni du changement climatique et le mépris pour le vivant. Le rassemblement des gauches et des écologistes et plus largement des citoyens, des associations, du mouvement social offre le début d’un espoir. Les députés du Nouveau Front Populaire ont une lourde responsabilité : réparer les services publics, redonner du pouvoir d’achat, lutter contre le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et sauver le climat. Faisons grandir ensemble ce nouvel espoir de justice sociale et environnementale !
Juin 2024
La crise du logement s’accélère. La file d’attente du logement social s’allonge, les expulsions locatives augmentent et des milliers de personnes sont laissées à la rue, bien souvent des femmes avec enfants. Loin d’apporter des solutions garantes de l’accès à un logement digne, la réponse du gouvernement est honteuse. Avec le projet de loi Kasbarian, la pauvreté et le mal logement sont criminalisés, les expulsions facilitées, notamment pour les personnes qui se mettent à l’abri dans des logements et des bureaux vides. De plus, le risque de perdre son logement social, avec la création d’un plafond de revenu, est réel. Cette disposition fragilise des situations déjà précaires. Pour garantir le droit au logement, des mesures contre les fléaux de la pauvreté s’imposent : plan massif de rénovation énergétique, mise à disposition du logement vacant facilitée, notamment pour créer des hébergements d’urgence. C’est la condition pour lutter contre les injustices sociales et environnementales.
Mai 2024
Ce sont 50 communes du département, dont Dijon, qui sont reconnues en état de catastrophe naturelle suite aux grandes inondations du mois de mars. L’Ouche, pour ne retenir qu’elle, avait atteint un niveau impressionnant. Les dégâts matériels sont conséquents pour de nombreux habitants riverains de la rivière, ainsi que pour le camping. Ces crues, après les périodes de sécheresse cumulées, traduisent l’accélération du bouleversement climatique avec des pluies plus violentes et plus intenses entrainant de rapide montée des eaux. Le changement climatique bouleverse désormais notre quotidien et Dijon, comme tous les territoires, devient vulnérable avec ses îlots de chaleur en été, et son exposition aux inondations lors de périodes de pluies diluviennes. La désimperméabilisation de l’espace public doit s’accélérer en lien avec la généralisation de sa végétalisation (trottoirs, voirie, cours d’écoles et des bâtiments municipaux, murs) et sa prise en compte dans tous les projets d’aménagement.
Avril 2024
Depuis 2010, le jardin des Lentillères constitue un espace d’innovation sociale et environnementale. Les solidarités s’organisent autour d’un projet fédérateur d’agriculture urbaine s’inscrivant dans un large mouvement national, européen et mondial : celui des villes en transition. Des citoyens se rassemblent pour des villes respirables et nourricières, capables d’amortir le choc climatique. Depuis 2019, le dialogue entre la municipalité et les animateurs des jardins piétine. Alors que le Maire, sous l’impulsion des élu·es EELV, a renoncé aux programmes immobiliers pour sanctuariser les jardins, les écologistes appellent la majorité à abandonner les 1,4 ha urbanisables. Un dialogue régulier et apaisé, reposant sur la volonté d’aboutir à une solution commune, est la méthode pour aboutir à un projet partagé dont Dijon a besoin. Alors que Dijon aura le climat de Carcassonne en 2100, donnons-nous dès maintenant des moyens ambitieux pour réinventer en profondeur l’aménagement de notre ville !
Mars 2024
La crise agricole a mis en lumière de fortes inégalités de revenus chez les producteurs. En parallèle, 16% des habitants sont concernés par la précarité alimentaire. Le modèle actuel est délétère pour les agriculteurs, pour les consommateurs, pour la nature. Le recul irresponsable du gouvernement qui sacrifie la santé et la nature au profit de l’agro-business renforce l’impasse de ce modèle. À l’opposé, le projet écologiste porte l’ambition d’une juste rémunération pour ceux et celles qui nous nourrissent, d’une alimentation saine pour toutes et tous, du soin de la nature et de l’environnement. En ce sens, nous proposons de renforcer le Plan Alimentaire Territorial en expérimentant une Sécurité Sociale de l’Alimentation. Dijon pourrait ainsi allouer un budget annuel à des structures de producteurs bios et locaux permettant aux personnes précaires l’accès à leurs productions. Et le CCAS bénéficierait d’une dotation pour allouer un chèque alimentaire à utiliser dans les magasins bios.
Février 2024
La fin annoncée du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité et le retour d’une taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité vont alourdir la facture des ménages, indépendamment de leurs revenus. Cela va donc renforcer les inégalités en termes de qualité de vie. Cette politique énergétique du président sert clairement à financer la relance du nucléaire, impasse sociale et écologique. Nous promouvons une alternative simple : réduire la facture des petits consommateurs et faire payer plus les gros consommateurs, notamment pour les usages non essentiels. Pour mettre fin à la précarité énergétique, la tarification progressive doit être liée au grand chantier de la rénovation des logements les plus consommateurs d’énergie. La responsabilité de l’État est majeure. Du fait de son renoncement à garantir un accès possible à l’énergie à toutes et tous, les collectivités locales et leur CCAS ne pourront assumer seuls une nouvelle augmentation de personnes tombant dans la précarité.
Janvier 2024
Partout dans le monde, les démocraties sont menacées, le changement climatique et l’effondrement du vivant perturbe gravement nos conditions de vie. L’Europe s’est bâtie sur la paix.
Nous pouvons, en 2024, renouer avec cet esprit pour construire une Europe vers pour plus de
paix et de démocratie. Cela passe par une Europe unie sur le plan politique et diplomatique, pour
un espace qui protège, économise et partage équitablement les ressources. L’Union Européenne
a favorisé toutes les lois protectrices de l’environnement qui s’imposent aux États : qualité de
l’eau, de l’air, préservation de la biodiversité. Les pulsions identitaires, largement alimentées par
des médias au service des droites-extrêmes et extrême-droite climatosceptiques, représentent un
danger pour les droits et les valeurs humanistes et pour la transition écologique . Nous tenons
dans nos mains le chemin d’une Europe plus solide où l’économie est compatible avec les limites
de la planète, les solidarités et la justice sociale.
Décembre 2023
Les biodéchets représentent un tiers du contenu de nos poubelles. Ces matières humides (déchets alimentaires, de jardins…), actuellement incinérés ou enfouis, sont un gisement important de matières capables de nourrir les sols et de produire de l’énergie grâce à la méthanisation. La métropole a expérimenté des solutions de tri à la source avec la mise à disposition de composteurs partagés et domestiques. Néanmoins, à partir du 1er janvier 2024, le tri à la source sera obligatoire pour les collectivités et administrations, les ménages, les professionnels. Face à cette échéance et dans les conditions actuelles, la Métropole n’est pas prête. C’est pourquoi, les élu-es écologistes demandent la mise en oeuvre rapide d’une politique reposant sur des solutions complémentaires : déploiement massif du compostage partagé et domestique articulé à une collecte séparée des biodéchets, soit par une collecte supplémentaire, ou des points d’apports volontaires répartis dans tous les quartiers dijonnais.
Novembre 2023
Premier poste d’émissions de GES et troisième poste de dépenses des ménages avec 4 400 € par
an en moyenne, la mobilité est au cœur de la transition écologique et sociale. Si plus personne ne conteste le retour du vélo dans les villes comme à la campagne, sa part modale dans les déplacements reste trop faible, notamment à Dijon. Les écologistes déplorent la réalité dijonnaise : seuls 17% des aménagements sont de véritables pistes cyclables sécurisées. 60% des pistes cyclables revendiquées sont en fait des zones 30 dépourvues de bandes aménagées. De plus, les réaménagements récents de la rue Jean Jaurès, rue Monge et place Bossuet confirment l’absence d’ambition réelle. Les écologistes ont demandé, à plusieurs reprises, un véritable plan de mobilités coconstruit avec les usagers du vélo ainsi qu’un triplement du budget de la politique cyclable métropolitaine. La seule réponse du Président de la Métropole : une communication coûteuse pour des aménagements qui restent dérisoires face aux besoins.
Octobre 2023
Le changement climatique génère des canicules récurrentes. Combinées aux polluants, elles
dégradent la qualité de l’air. Ce phénomène est accentué par les feux de forêts qui se multiplient
partout dans le monde. Un rapport spécial de l’ONU démontre que, lors de l’été 2022 le plus
chaud jamais observé en Europe, la vague de chaleur prolongée a entraîné une augmentation des concentrations d’ozone au niveau du sol et de matières particulaires. Les conséquences de ces chaleurs et de l’air dégradés sont connues : impacts sur la santé humaine, la biodiversité, l’agriculture. Ainsi, les études montrent l’incidence entre les pics d’ozone et les AVC, de même que la baisse des rendements agricoles. Les politiques publiques, dans tous les secteurs, doivent réduire les émissions de polluants : décarbonation des transports, de l’agriculture, densification des espaces de nature en ville, logement éco-conçus, résilience des forêts. Ce qui contribue également à la lutte contre le changement climatique.
Septembre 2023
L’intensité des canicules, avec des températures extrêmes en Espagne, en Italie, aux Etats-Unis, les mégafeux en Grèce et au Canada sont les symptômes de l’accélération du changement climatique.
L’ONU appelle le monde à se préparer à des épisodes de plus en plus intenses et l’alerte sur notre santé a été soulevée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Faire face à la surchauffe urbaine devient un enjeu de sécurité vitale qui nécessite une stratégie locale d’adaptation. Parmi ces solutions, la place de la nature en ville est primordiale. Dès 2020, les élu-es EELV ont proposé un vaste plan d’actions « Dijon, grandeur nature » visant à réduire notre vulnérabilité aux îlots de chaleur. Nous regrettons le rejet du Maire de mettre en œuvre nos solutions en phase avec le défi climatique : moratoire sur l’urbanisme incontrôlé, débitumisation massive des cours d’école, végétalisation de tous les quartiers notamment les plus denses en centre-ville et développement du maraîchage urbain.
Juillet-août 2023
Les Français-es questionnent la démocratie dans un climat de défiance accentuée. Les instances représentatives et participatives s’essoufflent et le raidissement autoritaire prend le pas sur les dialogues nécessaires. Les collectivités locales sont des actrices de poids dans le processus de transition démocratique pour peu qu’elles s’allient avec les habitant-es. Dijon peine à impulser un renouveau démocratique. Des ateliers de quartiers peu dynamiques, pas de concertation sur les projets d’urbanisme, faiblesse des montants attribués aux budgets participatifs… Les écologistes appellent à une rupture pour que les habitants décident de leur quotidien: convention citoyenne locale sur la nature en ville, table citoyenne sur l’aménagement cyclable de la métropole, interpellation, par les ateliers de quartiers, du conseil municipal sur les sujets qui les intéressent… C’est ce nouveau souffle que nous portons pour réconcilier les habitant-es avec la décision politique et construire la Ville de demain.
Juin 2023
L’avenir du canal de Bourgogne est discuté avec différents acteurs. Son manque d’entretien depuis de nombreuses années pose désormais la question de son usage. Des investissements très couteux seront nécessaires pour poursuivre la navigation de tourisme. Or, les besoins de consommation d’eau des écluses pour le tourisme estival sont importants mais incompatibles avec la protection de la ressource face au changement climatique et à l’impact sur la biodiversité. En effet, les ouvrages ne permettent pas le transit sédimentaire et piscicole. Les prélèvements dans les cours d’eau nuisent aux équilibres écologiques. En revanche le vélo-tourisme est un exemple d’adaptation climatique et soucieux des milieux avec son déploiement « le long de l’eau ». Il nécessite une accélération de la coordination des différents schémas cyclables touristiques des différentes collectivités avec signalétiques, cartographies et applications harmonisées, haltes-réparation-abris réparties sur les trajets.
Mai 2023
Sécheresses plus longues et intenses, pollutions, conflits d’usage autour de la ressource, le bilan sur la ressource en eau est inquiétant. Après la présentation du plan « Eau » du gouvernement, les rapports sur un changement radical dans la gestion de l’eau se multiplient (Anses, CESE, rapport interministériel). Contrairement au plan « Eau », ils soulignent l’urgence d’une transformation des pratiques agricoles : sobriété en eau, solutions offertes par la Nature (agroforesterie…) et sortie des pesticides. Cette refonte des usages, avec la lutte contre le gaspillage, contribue aux stratégies climatiques. En Conseil métropolitain, les élu-es EELV ont défendu deux mesures pour le Projet de Territoire et le futur Plan Climat Air Énergie : gestion de la rareté de l’eau et végétalisation massive de la ville. C’est d’autant plus indispensable que notre territoire dépend de la ressource et de la solidarité des territoires voisins pour satisfaire les besoins des habitants de Dijon et sa métropole.
Avril 2023
Les fortes mobilisations pacifiques pour demander le retrait de la réforme des retraites témoignent d’une expression qui fait partie de la vitalité démocratique. En dépit de la défiance accumulée face aux institutions, les citoyens manifestent, pétitionnent et échangent beaucoup. Cette aspiration à se faire entendre, à participer au débat public est visible dans tout le pays. À Dijon, les citoyens s’organisent pour une ville plus verte et moins dense. Face à la brutalité d’un 49.3 qui force la décision sans même le vote des parlementaires, les écologistes promeuvent une démocratie rénovée. Celle-ci crée les conditions d’une véritable écoute, d’une meilleure compréhension des citoyens pour qu’ils interviennent dans les choix. C’est une des réponses face aux colères, aux frustrations et aux incompréhensions générées par des gouvernants à tous les échelons. Dijon doit prendre sa part, ouvrir les ateliers de quartiers aux attentes des habitants : urbanisme, nature, vélo, zéro déchet…
Mars 2023
Sur le front de la sècheresse, le répit n’existe plus. La période hivernale est normalement essentielle pour recharger les nappes phréatiques en prévision de l’été. Les déficits de pluie accumulés depuis plusieurs années et notamment lors des deux hivers 2022 et 2023 questionnent déjà nos modes de vie et l’organisation d’activités économiques et agricoles ayant de grands besoins en eau. Cette faible pluviométrie montre le changement climatique bouleversant les saisonnalités connues. Notre modèle de gestion de l’eau doit être revu globalement. Face aux pénuries, il s’agit de mettre la sobriété et le partage au cœur des politiques de l’eau. Si le Plan National Eau envisage des mesures, certes insuffisantes, les collectivités locales, de façon coordonnée, doivent également prendre le part dans chacune des décisions. La préservation des espaces naturels du Suzon, en abandonnant le programme immobilier, en est un exemple pour sauvegarder la fonction de stockage de l’eau des zones humides.
Février 2023
Un an après l’invasion russe en Ukraine, le conflit s’enlise. Véritable séisme géopolitique, il a également révélé notre vulnérabilité énergétique. Elle est due au retard colossal du développement des énergies renouvelables, du fait entre autres d’un lobbying anti-éolien et pro-nucléaire, et des économies d’énergie dans les logements. Cela impacte aujourd’hui le pouvoir d’achat. Notre sécurité énergétique dépend d’un approvisionnement local. C’est une des vertus majeures des énergies renouvelables d’être produites localement. Et d’ailleurs, cette proximité constitue une assurance pour un déploiement garant de l’équilibre des écosystèmes et d’un choix partagé par les habitant·es. Loin du nucléaire coûteux, dangereux et dont « l’excellence » technique, avec un parc à l’arrêt, est aujourd’hui questionnée. L’emballement climatique est actuel et les inégalités sociales explosent. Nous défendons alors le choix réaliste, et scientifiquement prouvé, d’une énergie sûre et donc 100% renouvelable.
Janvier 2023
La France est en retard sur la transition énergétique : surtout sur l’isolation des logements et les énergies renouvelables. L ‘arrêt d’une partie du parc nucléaire crée de fortes tensions sur le réseau électrique. La faiblesse de cette transition conduit à des injonctions aux éco-gestes alors que la surconsommation des uns repose sur la pénurie des autres. Pour garantir l’accès à l’énergie de tous, il nous faut des politiques publiques cohérentes de lutte et d’adaptation climatique : transports, urbanisme, agriculture, déchets. Si Dijon agit pour les énergies renouvelables, au global le compte n’y est pas. Ainsi l’avis récent du Conseil de développement sur le projet métropolitain : trop d’actions pour le climat sont éludées, végétalisation, mobilités actives, eau, alimentation, déchets. Alors que les habitant-es sont prêts au changement, nous appelons à intégrer les propositions du Conseil de développement pour une ville garante d’une sobriété énergétique choisie et solidaire.
Décembre 2022
Après la COP 27 en Égypte, Les États ont échoué à sortir un plan réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Même si la création d’un fonds pour financer les pertes et dommages est une avancée pour les pays les plus vulnérables. Si la France s’est montrée critique, elle n’est pas exemplaire : refus d’augmenter le budget de l’État en faveur de l’isolation des bâtiments, du ferroviaire et de la taxation des superprofits pour financer une économie renouvelable, recours aux énergies fossiles justifié pour faire face à la pénurie d’énergie… Ces renoncements laissent peu de marges au rôle d’amortisseur social et écologique des collectivités. Elles-mêmes confrontées à l’inflation et à la hausse du coût de l’énergie, elles subissent une double peine. Elles ne bénéficient d’aucun bouclier tarifaire pour payer leurs factures et sont contraintes à des économies budgétaires. Dans ce contexte, le budget dijonnais 2023 devra traduire des choix écologiques et sociaux clairs !
Novembre 2022
Face à la crise énergétique, nous devons garantir le droit à l’énergie pour toutes et tous, sans nuire à la biodiversité, ni à la santé et concilier le court et le long terme. L’enjeu est de réduire notre consommation et de partager l’usage de l’énergie. Cette sobriété juste implique de taxer les super profits pour financer les efforts de sobriété demandés aux plus précaires (chèque énergie de 1 000 euros, gratuité des premières quantités d’énergie, absorber la hausse des factures dans le logement social…). De plus, l’accès aux services publics doit être garanti. Si le plan de sobriété dijonnais (baisse de la température dans les gymnases, dans le tram…) est une démarche salutaire, des efforts s’imposent : 14 % d’économie d’énergie réalisées en 2020 alors que l’objectif fixé est de 20 %. C’est pourquoi, nous demandons l’extinction généralisée des lumières dans les magasins, pour les vitrines et toutes les enseignes, d’une heure à six heures du matin, avec l’ambition d’aller au-delà. Cette obligation légale n’est pas appliquée alors que l’éclairage nocturne est un poste important de consommation électrique sur Dijon.
Octobre 2022
Nous vivons une crise de l’énergie inédite. Notre pays, ses territoires y sont mal préparés ! Nous payons aujourd’hui un défaut d’anticipation majeur : celui du retard pris dans la rénovation thermique des bâtiments et du déploiement des énergies renouvelables, au profit du nucléaire dont l’arrêt de 26 réacteurs illustre l’échec des choix antérieurs. Dijon n’est pas épargnée par ce retard. Certes, la transition énergétique n’y est pas totalement absente. Un réseau de chaleur chauffe déjà des logements et bâtiments communaux. Un programme d’économies d’énergies sur les bâtiments a été mis en place mais, selon les propos de la municipalité, l’objectif n’est malgré tout pas atteint. Nous avons toujours demandé plus d’ambition dans ce programme. Pourtant, il aura fallu attendre 2022 en pleine crise énergétique pour lancer enfin un programme de rénovation des écoles qui s’étalera sur dix ans. Concernant l’éclairage nocturne, nos propositions répétées de le moduler et de l’éteindre presque partout se voient opposer une fin de non-recevoir. Si Dijon veut être une vraie ville écologique, il faut multiplier les espaces verts au plus fin dans tous les quartiers à l’aide d’un plan de végétalisation du centre-ville et de désimperméabilisation des sols, au-delà des cours d’écoles, pour rafraichir la ville. De plus, les habitant·es attendent un réseau cyclable sécurisé permettant à la ville de se retrouver dans les premières places des villes cyclables – elle est 13e actuellement –. Toutes ces mesures sont économes en énergie et réduisent la facture des collectivités comme des ménages. L’accompagnement aux changements de comportements doit également être une priorité. Elle nécessite du personnel qualifié. Le gouvernement doit alors y mettre les moyens ! Dans ces conditions, nous partageons le choix de la municipalité de ne plus présenter la candidature de Dijon au concours « Capitale verte européenne », afin d’éviter un nouvel échec et se concentrer concrètement sur un plan d’accélération des mesures en faveur d’une véritable ville verte, sobre et citoyenne.
Septembre 2022
L’été caniculaire, avec ses épisodes de sécheresse sans précédent et la rareté des pluies, a gravement impacté la ressource en eau en Côte-d’Or comme ailleurs. La Tille était totalement asséchée et l’Ouche placée en seuil d’alerte. 80 % des communes ont été soumises à des mesures de restrictions des usages de l’eau. Comme la violence des feux de forêts, la pénurie d’eau qui touche toute la France confirme que nous sommes dorénavant dans un nouveau régime climatique. Face à cela, notre réponse collective est d’une part de tout faire pour réduire drastiquement nos émissions de CO2 afin de limiter l’ampleur des bouleversements à venir, et d’autre part d’organiser des politiques d’adaptation pour préserver l’habitabilité de nos territoires. En effet, l’eau devient rare. Les menaces qui planent sur la ressource nous conduisent à redéfinir sa gestion, ses usages acceptables et son partage. Ce qui s’impose pour l’énergie, vaut pour l’eau : engager des politiques de sobriété. Dans cet objectif, mais aussi pour réduire les coûts, nous défendons le principe d’un retour à une gestion publique des contrats d’eau comme l’a fait la Métropole de Lyon grâce aux élus écologistes. De plus, nous alertons sur les fausses bonnes solutions en matière d’irrigation. Si la sécheresse est un drame pour les agriculteurs, les dispositifs qui consistent à stocker de l’eau en surface sont un leurre. Afin de préserver la ressource, il est indispensable que l’eau aille dans les sols -ce qui les maintient vivants- pour favoriser l’infiltration dans les nappes phréatiques : notamment grâce à des systèmes agricoles basés sur l’agronomie avec la culture de variétés économes en eau, et sans chimie. C’est pourquoi, nous sommes opposés à toutes formes de retenues d’eau puisant dans la nappe de Dijon sud particulièrement vulnérable… Concernant l’hypothèse de retenues ayant recours à l’eau de pluie, elles doivent être expérimentées sous maîtrise publique, uniquement destinées à du maraîchage biologique et s’inscrivant dans le cadre du Plan Alimentaire Territorial.
Juillet-Août 2022
Nous avons vécu un printemps de tous les bouleversements. L’accélération du changement climatique s’est manifesté par des épisodes de canicule précoce. C’est un avant-goût de ce que le dérèglement climatique va provoquer dans les années qui viennent. Si ce phénomène météorologique nous rappelle l’urgence à agir, l’arrivée de 23 élu-es écologistes à l’Assemblée Nationale, auprès des 131 députés de la coalition NUPES, suscite un espoir. Le combat pour gagner la bataille du climat sera représenté dans l’hémicycle. La dynamique de rassemblement des forces de gauche et des écologistes, lors de la campagne des législatives, a démontré la pertinence du projet de transformation écologique et sociale en répondant à des aspirations profondes notamment de la jeunesse et des plus modestes. À Dijon, d’ailleurs c’est ce rassemblement qui est arrivé en tête des suffrages. C’est un signal positif en faveur d’une écologie de rupture, au détriment de celle des petits pas. Cette rupture nous la défendons depuis les élections municipales et que notre groupe EELV est le seul à défendre au sein du conseil municipal. Le calcul peu républicain d’Emmanuel Macron, privilégiant le RN en tant qu’adversaire principal s’est retournée contre lui tout en renforçant cette formation. Cette attitude cynique n’a pourtant pas empêché le désaveu du macronisme, grand perdant de cette élection législative. Elle a de plus favorisé l’abstentionnisme, mis en danger notre démocratie et en incapacité à agir pour le climat et les solidarités.
Juin 2022
8 millions de personnes sont touchées en France par la précarité alimentaire dont 4,3 millions dépendent de l’aide alimentaire. Dijon et sa métropole ne font malheureusement pas exception à ce terrible constat. Les politiques alimentaires doivent œuvrer vers un modèle qui permet à chacun et chacune d’accéder de façon libre et permanente à l’alimentation de son choix et de qualité, tout en respectant l’environnement. Quant aux paysannes et paysans, leur activité n’est plus rémunératrice, victime d’une agriculture mondialisée et conventionnelle, qui détruit le vivant et contribue au réchauffement climatique.
Dans ce contexte, la Cité de la gastronomie et du vin (CIGV) doit être, au-delà de son attrait touristique et d’une vitrine haut de gamme, un projet pour une alimentation de qualité accessible à toutes les Dijonnaises et Dijonnais. Lors d’un conseil municipal, nous avons proposé que la CIGV offre aux habitantes et habitants des activités du quotidien économiquement accessibles en lien avec l’alimentation : cours de cuisine, éducation au goût, formation sur la connaissance des aliments et de la nutrition, et jardinage…
De plus, conscients que l’alimentation est à la croisée des chemins entre justice sociale et environnementale, les denrées alimentaires vendues à la CIGV à des prix frôlant l’indécence ne doivent pas uniquement représenter le luxe alimentaire réservé aux porte-monnaie des touristes.Au contraire, la CIGV est une opportunité pour que toutes les familles dijonnaises puissent accéder à des produits de qualité et locaux, permettant de diversifier leur alimentation. Ainsi, la CIGV pourrait devenir un levier pour accélérer le développement des filières biologiques et locales, et non un simple marché alimentaire haut de gamme, et ainsi jouer un rôle positif pour lutter contre les fléaux de l’obésité et de la malbouffe.
Mai 2022
La campagne présidentielle a confirmé, une fois de plus, les fractures de notre société. C’est un véritable signal d’alerte. Changement climatique, pandémie, guerre en Ukraine rendent encore plus vulnérables celles et ceux qui n’ont plus les moyens de boucler les fins de mois. Fin du monde et fin de mois, nous n’avons pas à choisir !
L’écologie est la seule solution pour redonner du pouvoir d’achat, mettre fin à la détresse sociale et protéger les plus fragiles. Le temps n’est plus aux demi-mesures mais à des réformes d’ampleur dans le domaine du logement, des déplacements, de l’alimentation, de l’énergie et du travail. Ces politiques appellent à des ruptures pour que l’amélioration des conditions de vie soit une réalité et que les moyens de subsistances de chacune et chacun soient garantis.
Depuis toujours, les écologistes ont défendu le principe d’un « treizième mois écologiste » grâce aux économies d’énergie réalisées dans des logements mieux isolés. Certes, Dijon est engagée dans cette démarche. Nous attendons désormais que la Ville se mobilise auprès de l’État pour qu’il déploie les moyens ambitieux afin que les villes, les intercommunalités, les Régions accélèrent les politiques locales de réhabilitation des logements. Avec la flambée des prix des carburants, la transition vers des déplacements non polluants, pas chers et accessibles à toutes et tous, est une urgence cruciale. S’il faut accélérer le développement des infrastructures, des aménagements en faveur du vélo, de la marche, des transports en commun, la question d’une refonte de la tarification sociale doit être posée pour aller bien au-delà des dispositifs existants.
Depuis 2020, les écologistes dijonnais appellent à accélérer les transitions vers plus de justice sociale et environnementale, plus que jamais ces choix radicaux s’imposent.
Avril 2022
Face à la guerre d’invasion russo-ukrainienne, nous réaffirmons notre solidarité au peuple ukrainien et saluons la résistance qui ne cède rien sur la liberté et la démocratie. Cette guerre illustre aussi de manière dramatique à quel point l’énergie, l’alimentation et l’agriculture européennes, l’élevage industriel en particulier, sont dépendants d’importations : engrais de synthèse et pesticides, fabriqués à partir de gaz et de pétrole en partie importés de Russie, céréales et oléagineux importés d’Ukraine pour l’alimentation animale.
En raison, des ruptures d’approvisionnement, les coûts de production flambent et les prix vont s’envoler. Parallèlement, la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles va faire basculer 80 millions d’Européens dans la précarité énergétique en raison de la flambée des prix. Cette dépendance finance la guerre et accélère le changement climatique.
La seule solution pour assurer notre sécurité énergétique et alimentaire est d’accélérer la transition écologique : voiture partagée, massification de l’usage du train, transports en commun et modes actifs, plan Marshall pour l’isolation des bâtiments couplé au déploiement des énergies renouvelables. Enfin, notre autonomie alimentaire implique de sortir de l’élevage industriel au profit d’un système combinant production de protéines végétales, élevage extensif, pâturages et prairies permanentes favorables également à l’adaptation climatique. L’inaction climatique a accéléré notre vulnérabilité face aux crises, désormais des choix radicaux de société s’imposent pour préserver la paix.
Mars 2022
L’écologie est la solution pour améliorer les conditions d’habitabilité des villes et des campagnes après plusieurs décennies d’urbanisation. La préservation des terres agricoles garantes d’une ville nourricière ne doit pas pour autant priver les habitant/es d’espaces de respiration et d’équipements de proximité.
C’est pourquoi, le projet écologiste dijonnais ne cesse de défendre à la fois une densification des zones industrielles face au développement des ZAC Beauregard et EcoParc aménagés sur de bonnes terres agricoles et la conversion des friches à Dijon en espace de nature pour freiner la densification urbaine.
Notre approche de bon sens a eu un écho favorable. En effet, nous nous réjouissons que la municipalité ait repris une des mesures du projet écologiste issue des municipales 2020 : l’abandon d’un programme immobilier en face du lycée Carnot au profit d’un jardin public, le square Samuel Paty. Cette victoire écologiste doit appeler la création d’autres espaces de nature et de convivialité, dans l’ensemble des quartiers denses de la ville d’autant plus quand c’est une aspiration des habitant-es: Jardins de l’engrenage, Jardins des lentillères, Maison du colonel et plus récemment le parc du quartier Montmuzard. Ces projets s’inscrivent dans une refonte de la politique d’urbanisme où nous demandons la mise en place d’un moratoire des programmes immobiliers et l’organisation d’un vaste débat démocratique pour redéfinir les projets d’aménagements à partir des besoins des Dijonnaises et Dijonnais.
Février 2022
Chaque année, il y a près de 70 000 décès prématurés en France dus à la pollution de l’air. Après 2 ans de pandémie de la COVID-19, on sait également que la pollution de l’air est un facteur de comorbidité. Malgré ce constat l’inaction de la France perdure. Ainsi, elle est régulièrement recadrée par les instances européennes pour non-respect de ses obligations de protection des citoyen-nes contre la mauvaise qualité de l’air.
C’est dans ce contexte que 45 agglomérations de plus de 150 000 habitants, et qui dépassent les valeurs limites de qualité de l’air, devront mettre en place des zones à faibles émissions (ZFE) d’ici fin 2024.
Dijon métropole est concernée. La métropole doit dès à présent anticiper le développement des actives : aménagements cyclables sécurisés et continus, facilitation de la marche, valorisation des transports en commun sécures, communication ambitieuse sur l’intermodalité des déplacements. Dans la ZFE où la circulation des véhicules les plus polluants sera restreinte, un plan d’actions soucieux de la santé des habitant-es et du pouvoir d’achat des plus modestes, et des possibilités de se déplacer alternatives à la voiture individuelle, devra être rapidement élaboré pour une mise en œuvre immédiate et efficace dès 2024.
Janvier 2022
Cette nouvelle année que nous vous souhaitons la plus belle possible, sera celle de l’élection présidentielle et des élections législatives. Ces élections constitueront une étape majeure pour réconcilier les françaises et les français. En effet, face aux enjeux de l’adaptation au changement climatique, il faut rassembler largement pour agir efficacement, tout en faisant vivre les solidarités et la justice sociale. Nous ne partons pas de rien. Dans les territoires, des entreprises, des collectivités, des associations, des collectifs de citoyens agissent déjà pour la transition écologique de notre société, de nos villes, de nos campagnes avec la protection du vivant et des droits humains et sociaux. De plus, le projet écologiste comporte des actions face aux conséquences de la pandémie due au Covid-19 qui impactent nos vies. Ce message d’espoir guide notre implication au conseil municipal. De notre mobilisation collective, toutes et tous rassemblé.es, dépend la mise en œuvre de l’écologie des solutions. C’est à ce projet fédérateur que nous travaillons pour faire gagner l’espoir au printemps.